Le site institutionnel de la Fédération Nationale de la Pêche en France
Accéder au siteLe site institutionnel de la Fédération Nationale de la Pêche en France
Accéder au sitegenerationpeche.fr – Toute l’actu de la pêche en France
Accéder au siteTrouvez les informations pêche de votre département
Accéder au sitecartedepeche.fr - Le site officiel pour obtenir la carte de pêche de votre association agréée
Accéder au siteCertaines espèces de poissons effectuent des petites ou des grandes migrations pour atteindre leur lieu de reproduction : la frayère. C’est le cas notamment du poisson emblématique de notre beau département : la truite commune. Les lieux de reproduction de cette espèce se situent pour la plupart d’entre eux en tête de bassin versant sur les petits cours d’eau formant le « chevelu ». Cependant, au cours de leur vie, les truites vont dévalées pour vivre dans des cours d’eau de taille plus importante pour optimiser leur croissance. Elles ne reviendront sur le chevelu que lors de la reproduction.
Encore faut-il que les cours d’eau ne présentent pas d’ouvrages faisant obstacles à la migration des salmonidés : c’est le principe de la continuité écologique ou comment assurer un axe de migration suffisant aux poissons pour permettre leur migration et au bout du compte leur reproduction.
Malheureusement, il existe dans les Alpes de Haute Provence, beaucoup d’ouvrages qui réduisent les possibilités de migration et de reproduction. Ils ont plusieurs origines : seuils de protection de pont, seuil de dérivation pour les canaux agricoles, prise d’eau de microcentrale, grand barrage EDF, passage busé sous une route, …
Ces ouvrages posent une autre difficulté : c’est un frein au transport des sédiments. Les alluvions transportés s’accumulent en amont de l’ouvrage transversal et font défaut en aval. Cela présente le double inconvénient d’accroitre le risque d’inondation en amont et de provoquer l’enfoncement du cours d’eau en aval avec un risque de déconnexion des annexes hydrauliques (mares, adoux, bras morts, bras secondaires) et de la ripisylve (boisement en bord de cours d’eau) or ces derniers participent à l’auto épuration de la rivière. Un cours d’eau fonctionnel sans obstacles à l’écoulement demande beaucoup moins de moyens en termes de traitement d’eau potable.
Au-delà du simple blocage des sédiments, une partie de ces ouvrages a vocation à détourner de l’eau de la rivière pour des besoins divers et variés : arrosage privé ou agricole, hydroélectricité, …
Les secteurs à l’aval des obstacles deviennent alors des tronçons court-circuités avec un débit réservé qui correspond souvent au 1/10ème du débit moyen annuel de la rivière, parfois encore moins. Ce prélèvement accentue les effets néfastes que l’on retrouve à l’aval des ouvrages transversaux : peu d’effet de dilution sur les différents polluants = augmentation du coût du traitement de l’eau potable mais également augmentation du coût du traitement des eaux usées qui se rejettent dans les rivières et dont l’impact est plus important sur un débit faible que sur un débit important : c’est le consommateur d’eau potable qui paye la facture et non le préleveur.
Au travers de la réglementation, l’état français impose désormais des règles qu’il faudra certainement consolidées.
Ces règles précisent que sur certains cours d’eau ou partie de cours d’eau, les ouvrages doivent assurer à la fois la continuité piscicole (montaison et dévalaison) et le transit sédimentaire (dévalaison).
La solution la plus simple est le dérasement, cependant pour des raisons d’usages existants, le démantèlement d’un seuil ou d’un barrage peut s’avérer impossible. Il convient alors d’aménager une passe à poissons.